A propos de moi
Mon nom est Jean LADOIRE, je suis un jeune forgeron de 23 ans passionné d'artisanat et de Moyen-Âge. Aussi loin que je puisse me rappeler, quand j'étais petit, je restais toujours scotché aux ateliers de démonstrations de forge lorsque je visitais un château, ou allais à une fête médiévale. Je fixais les flammes dansantes du foyer, comme fasciné... Et de là, cette personne en tablier de cuir sortait une barre d'acier rougeoyante et pouvait la modeler selon son désir par la force de son marteau. C'en était presque surnaturel pour moi.
Mon parcours
Ma relation avec le monde du travail du métal a commencé en 2016, quand j'ai découvert que je pouvais faire fondre de l'étain avec une gamelle sur le feu. De là, dévorant tous les documents en ligne que je pouvais dénicher sur les techniques anciennes de la métallurgie, j'ai expérimenté des choses de plus en plus compliquées : faire des moulages avec l'étain, fabriquer une forge, travailler l'acier, faire mon premier couteau, réparer des outils, faire ma première épée, etc... Mais doutant encore de mon orientation professionnelle, j'ai commencé par obtenir un DUT de communication... Utile pour créer un site internet, mais me suis lassé du travail de bureau.
Cherchant à me rapprocher du travail du métal, je suis tout d'abord allé à la rencontre de divers forgerons, jusqu'à avoir eu la chance de pouvoir découvrir la fabrication d'armure et le travail de la tôle avec le maître batteur d'armure Georges Joliot, en Ariège.
J'ai ensuite poursuivi ma route en rejoignant les Compagnons du Devoir en tant qu'apprenti, en métallerie-serrurerie. Séduit par leur valeurs de goût pour le travail bien fait et l'ouverture aux autres, j'y ai énormément appris, étonnamment plus au sujet de moi même que des outils et des métaux. Cependant je restais frustré par le manque de libertés que proposaient les compagnons.
Après avoir quitté mon apprentissage pour tracer ma propre route, je me suis lancé pour de bon en forge médiévale, comme je l'ai toujours rêvé.
Et Aujourd'hui ?
Pris sous l'aile d'un ferronnier à la retraite et utilisant son atelier à ses côtés, je continue de progresser en mettant en œuvre tout ce que les compagnons et les forgerons que j'ai rencontré m'ont appris. Bien qu'elle n'ait été créée que depuis peu de temps, j'ai de grands projets pour la Forge du Lys.
Je crois en un retour de l'artisanat en France, surtout à l'heure où la plupart ont durement perdu en pouvoir d'achat. L'artisanat garantit de n'acheter un objet qu'une seule fois, sans jamais redouter l'obsolescence programmée. Un objet artisanal ne meurt jamais vraiment : il s'use, et se répare.
Cependant j'ai en tête un second objectif, plus en lien avec l'esprit de partage des compagnons : pouvoir transmettre tout ce que j'ai appris au cours de mes rencontres, et apprendre avec des artisans aux savoirs faire variés, autrement dit recevoir et partager les connaissances avec des personnes qui, comme moi, sont passionnées par la forge.
Ma marque de Fabrique
Ma marque (au sens originel du terme, c'est la marque que l'artisan appose sur son ouvrage), représente une fleur de Lys naissant d'une Enclume.
Outil aussi vieux que le travail du métal, l'enclume est un objet massif dont les formes permettent au forgeron d'écraser et de modeler l'acier. Imposante et symétrique, cette enclume sert de base à une fleur de lys.
Omniprésent au Moyen-Âge, et pas uniquement dans l'ombre des dynasties royales, le lys est à la fois un symbole simple, élégant et travaillé. Placé au dessus de l'enclume, il symbolise la beauté qui émerge de la force brute des outils de forge.